L’hôpital est malade.

L‘hôpital est malade de ses finances. C’est une entreprise certes, mais peut on la gérer comme une PME classique ? …la question ne sous entend pas la réponse.

L’hôpital est malade, on taille dans le vif.  Là on ferme un service d’urgence, ailleurs c’est la maternité qui disparaît. Cela coûte trop cher nous dit on !

Dans cet hôpital du centre de la France, la Direction reproche au chef de service une baisse des interventions avec hospitalisation, touchant des pathologies ne le justifiant pas.

En effet, plutôt que recourir à un traitement classique entraînant deux nuitées d’hébergement, les soins sont pratiqués en ambulatoire. Pas assez rentable pour l’hôpital !

Qu’importe si le confort du malade y perd, c’est mieux que l’hôpital présente à la Sécu. et au patient une facture plus salée.

Il faut rappeler que depuis l’instauration de la tarification à l’acte en 2004, plus un hôpital opère, plus il gagne de l’argent.

Après 10 ans de pratique, les effets pervers de ce système sont criants: multiplication des actes inutiles, non prise en compte de la qualité des soins, ou encore survalorisation des actes techniques, en plus clair « fausses factures ».

Il faut trouver d’autres modèles de tarification, car le système actuel n’empêche pas les établissements hospitaliers d’être pour beaucoup en état de naufrage financier.

L’hôpital est il ce que le patient est en droit d’attendre ? patient, sujet de droit qui mérite le  respect pour sa personne et pour sa dignité et ce quelque soit sa pathologie.   L’hôpital doit il compenser les conséquences d’une faiblesse numérique de la médecine de ville, notamment en matière d’urgence ? peut il bien fonctionner en gérant la pénurie de médecins hospitaliers qui coute très cher ? comment payera t’il les heures supplémentaires qu’accumule, sur un compte bloqué, le personnel infirmier ?   Bien d’autres questions pourraient être posées.

2 réflexions au sujet de « L’hôpital est malade. »

  1. L’hôpital n’est pas une PME comme les autres mais rien n’empêcherait d’appliquer quelques règles de bonne gestion, notamment une analyse des actes et procédures selon les principes de la « démarche qualité ».

  2. Certes, il y a un problème crucial qui touche les hôpitaux, comme ceux situés dans les zones rurales reculées, menacés de fermeture des services d’urgence de nuit, inquiétant pour les habitants de tous âges qui se sentiraient ainsi très éloignés des centres de secours.
    Confrontée récemment à des visites quotidiennes en secteur gériatrie (médecine 5) de l’hôpital d’Auxerre, je veux rendre hommage à la tâche du personnel soignant, rencontrant des malades souvent difficiles à gérer, tant sur le plan physique que psychique.
    Ce personnel affiche une bonne humeur, aborde le ou la malade avec le sourire, lui parle avec un langage stimulant, effectue des actes souvent très difficiles avec rapidité et efficacité…
    Hommage au personnel soignant !

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