Narcotrafic : consommateurs responsables ?

Vivre l’Yonne n’a pas attendu le drame de Marseille pour évoquer le rôle du consommateur dans le phénomène du  narcotrafic qu’on a l’impression de découvrir…

En janvier 2018 nous évoquions la consommation et les dangers du cannabis: Cannabis dangerconsultez l’article

En novembre 2024 nous évoquions la responsabilité des consommateurs  :  consultez l’article

Il faut le courage d’Amine Kessaci qui lutte courageusement contre le narcotrafic pour qu’une prise de conscience générale se révèle contre les trafiquants, mais il faut que chacun admette que le consommateur est aussi responsable.

Marseille : un drame, un signal d’alarme — et une responsabilité partagée

La mort d’un jeune garçon à Marseille bouleverse.

cannabis non
Cannabis rentable pour les trafiquants

Mais elle dit surtout quelque chose de plus large : les narcotrafiquants ont pris assez de place pour imposer leurs règles dans

certains quartiers. Ils tiennent le terrain, recrutent, s’arment, et la population vit avec la peur en toile de fond.

Cette violence n’est pas seulement celle des réseaux : c’est celle d’un système qui prospère parce qu’il est rentable.

L’angle mort : le rôle du consommateur

On parle du trafiquant, jamais du consommateur.

Pourtant, c’est le même circuit :
pas de consommateur, pas de trafic.

Chaque achat — qu’il soit fait en cité ou en soirée — finance directement :

  • des armes,

  • des règlements de comptes,

  • des pressions sur les habitants,

  • et, parfois, la mort d’innocents.

Le trafiquant commet le crime.  Le consommateur le rend rentable.

Reprendre la main : ce qui fonctionne vraiment

Les villes qui travaillent à  inverser la tendance ( Dijon, Nantes, Échirolles, Villeurbanne …) doivent le faire avec une stratégie globale :

  • prévention pour lutter contre l’embrigadement des mineurs dans les réseaux de trafic ( programme de la MILDECA )
  • présence policière constante, pas ponctuelle ;

  • enquêtes financières pour couper les revenus ;

  • urbanisme repensé pour éviter les “zones mortes” ;

  • alternatives économiques crédibles pour les jeunes ;

  • vie associative forte, visible, soutenue.

Mais rien de tout cela ne suffira si le marché reste florissant.

Un choix collectif

Le drame de Marseille n’est pas qu’un fait divers. C’est un rappel brutal : tant que la demande sera massive, les réseaux resteront puissants.
La question n’est donc plus seulement “que faire face aux trafiquants ?”, mais aussi :
“que faisons-nous, comme société, pour arrêter de nourrir ce système ?”

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