économie sociale et solidaire, économie autrement

L’ économie autrement : l’économie sociale et solidaire ou ESS
« Les profits ne vont pas aux investisseurs mais à la société  »

L’ économie sociale et solidaire, son origine.

Image ESS

Associations, mutuelles et coopératives se sont particulièrement développées au cours des XIXème et XXème siècles, s’inscrivant dans un courant intellectuel et social (socialistes, chrétiens, libéraux et radicaux) à la recherche d’une plus grande équité dans l’économie et d’alternatives au capitalisme. C’est le début de l’économie sociale et solidaire.

Les sociétés de secours mutuel sont les pionnières du mutualisme. Par exemple la société de secours mutuel des vrais amis (1820-1898) 

Les coopératives se sont développées dès 1844 à la suite des tisserands de Rochdale : En 1844, 28 tisserands se rassemblent donc pour fonder, grâce à de modestes souscriptions, une association, « la Société des Équitables Pionniers de Rochdale », et ouvrent un magasin coopératif.

 « Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et leurs besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. » d’après l’alliance coopérative internationale.

Selon l’OIT (organisation internationale du travail), «  les coopératives ont un rôle d’émancipation en permettant aux couches les plus pauvres de la population de participer aux progrès économiques. Elles offrent des possibilités d’emploi à ceux qui ont des compétences, mais pas ou peu de capital, et organisent la solidarité et l’assistance mutuelle au sein des communautés »

Vers une économie positive et solidaire

La recherche du seul profit conduit à l’accroissement des inégalités et à la dérégulation de l’économie. Selon Edgar Morin, on assiste aujourd’hui à une renaissance de l’ économie sociale et solidaire dans différents pays dont la France. On retrouve la volonté de se libérer de la seule logique du marché et de privilégier celle de l’entraide, en ayant recours aux réseaux sociaux qui utilisent différents instruments de financement ou de cautionnement reposant sur la confiance mutuelle.

Une économie du bien commun doit favoriser la justice sociale et l’égalité des chances, afin que chaque être humain puisse pleinement exprimer ses capacités.

La charité peut aider momentanément, mais elle n’a pas d’effet continu. L’économie sociale, elle, peut aider durablement la société.

L’ économie sociale et solidaire reconnue par la loi ESS adoptée en juillet 2014.

Nouveaux besoins à satisfaire, insertion professionnelle, entrepreneuriat collectif, innovations… L’ESS est une véritable force porteuse de changements, elle continue d’inventer d’autres façons de travailler, de consommer, de se prémunir des risques, de répartir la richesse créée.

l’ESS expliquée aux Jeunes

Les fondements de cette économie restent inchangés : l’être humain est placé au cœur de l’économie, il en constitue la finalité et y joue un rôle actif, qu’il soit sociétaire d’une coopérative ou d’une mutuelle, bénévole, salarié…

L’acquisition de la qualité d’entreprise de l’ESS nécessite de respecter les grands principes de l’ESS et de poursuivre un objectif d’utilité sociale : apporter un soutien à des personnes vulnérables (état de santé, besoins d’accompagnement social ou médico-social, situation économique ou sociale), ou contribuer à la cohésion territoriale ou la préservation du lien social.

La loi de 2014, décide de la création des CRESS, chambres régionales de l’économie sociale et solidaire.

Les entreprises de l’ économie sociale et solidaire

Emploi de l'ESS dans nouvelles regions

  • Une dynamique économique

L’économie sociale et solidaire représente plus de 2 millions de salariés en équivalent temps plein. Les trois quarts des établissements de l’économie sociale et solidaire comptent moins de 10 salariés. Le rythme de création s’établit en moyenne à plus de 3600 par an pour la période 1991- 2013.

  • Une diversité de secteurs d’activité

5 secteurs concentrent la majorité des salariés de l’économie sociale et solidaire :

  • Action sociale : cohésion, soin et lien social
  • Sports et loisirs : un tissu associatif très dense
  • Activités financières et d’assurances : le poids des mutuelles et des coopératives
  • Arts et spectacles : spectacle vivant et création artistique
  • Enseignement : gestion des établissements catholiques, écoles à pédagogies alternatives, …
  • ESS et éco-activités

Les structures de l’économie sociale et solidaire ont été pionnières dans les activités de récupération, réparation, transformation, valorisation et revente des déchets (meubles, textiles, électronique, électroménager…).

  • Les salariés

L’économie sociale et solidaire est une économie fortement féminisée : plus des deux tiers des salariés sont des femmes spécialement dans le secteur de la santé et de l’action sociale.

Les salariés et les dirigeants apprécient leur travail et ont un fort attachement à l’ESS et une satisfaction partagée sur le contenu de leur travail. Ils mettent l’accent sur l’utilité de leurs missions en direction des bénéficiaires, la variété de leur travail et leur contribution à la mission de leur structure.

  • L’ESS dans les territoires

La CRESS Bourgogne Franche Comté a fait le recensement des nombreuses initiatives en Bourgogne Franche Comté.

Thème d’article proposé à Vivre l’Yonne par

Catherine JAPIOT Présidente de l’Épicerie Solidaire de l’Auxerrois.

L’ économie sociale et solidaire, ce qu’en dit la loi :

La « loi ESS »adoptée en juillet 2014 a retenu la définition suivante : L’économie sociale et solidaire est un mode d’entreprendre et de développement économique auquel adhèrent des personnes morales de droit privé qui remplissent les conditions suivantes :

  1. Un but poursuivi autre que le partage des bénéfices.

  2. Une gouvernance démocratique, définie et organisée par les statuts, prévoyant l’information et la participation […] des associés, des salariés et des parties prenantes aux réalisations de l’entreprise.
  3. Une gestion conforme aux principes suivants :

                                a) Les bénéfices sont majoritairement consacrés à l’objectif de maintien ou de développement de l’entreprise

                                b) Les réserves obligatoires constituées, impartageables, ne peuvent être distribuées.

                                «  Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu ».

Victor Hugo

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