Infarctus en direct

Infarctus, nous avons la chance – pas lui – de le vivre en direct grâce au témoignage de Guy M..

Bonjour ! Comment ça va ?

Ça va bien merci … Cependant j’ai une douleur au niveau de l’estomac qui s’estompe et qui revient, ainsi de suite. Je pense à un problème de digestion… Le lendemain avec les amis du club Générations Mouvement de Gron (il y en a 130 dans l’Yonne) je participe à la petite marche : 3 Kms environ, dans le jardin du Moulin à Tan à Sens.  Mauvais souvenir : j’ai souffert.

L’après midi je participe à une réunion d’une trentaine de personnes. La douleur s’est adoucie.

Mercredi matin, repos. L’après-midi, nouvelle rencontre avec des amis. La douleur me revient. En soirée, toujours marqué par cette douleur, un repas léger me suffit. Nous tenons, ma femme et moi à regarder la vie d’Albert Camus, disparu dans un accident de voiture sur une route pas loin de chez nous.

crise-cardiaque
La douleur à l’estomac est présente le plus souvent mais elle est trompeuse

Au coucher, la douleur s’est accrue, je ne tiens pas au lit. Quelques moments de sommeil et c’est reparti. Cela devient de moins en moins supportable. Vers minuit je demande à mon épouse d’appeler le 15.

En quelques mots, j’explique au médecin de la station ce qui m’arrive en précisant bien que la douleur est intense au niveau d’estomac. Sans plus d’explication, il me dit « je vous envoie l’ambulance des pompiers. En attendant prenez un doliprane ».

Dix minutes après l’ambulance est là. Deux pompiers et un infirmier se présentent. Enregistrement de quelques papiers (carte verte copie de la carte d’identité) et départ pour les URGENCES à Sens. Deux – trois personnes devant moi j’attends un petit quart d’heure et on s’occupe de moi : Électrocardiogramme (4 fois) prise de tension (4 fois) . Le temps s’écoule. La doctoresse vient m’expliquer. J’ai fait un léger infarctus. Elle est aux commandes : « Je m’occupe de vous faire entrer à l’hôpital d’Auxerre très bien équipé en matière de cardiologie »

Vers 11 heures 30, à bord de l’hélicoptère, décollage. A midi, je suis installé dans la chambre équipée pour les urgences de cardio. Je crois avoir fait un petit somme. 

Avant 14 heures, branle bas de combat. Direction la salle d’opérations. Accueil, installation, quelques questions. La pose d’un stent. est décidée. C’est l’opération. Seul le poignet est insensibilisé. En 18 minutes l’intervention est terminée. Suivent quelques jours de repos et je suis en pleine forme.

Guy.

 L’intérêt du témoignage de Guy  permet déjà de voir que cela n’arrive pas qu’aux autres et aussi de   tirer quelques enseignements.

  • Comment reconnaître l’infarctus devant une personne faisant un malaise ?

  1. la douleur thoracique agit comme un étau : elle est intense et « serre » fortement votre poitrine ;infarctus
  2. cette douleur dure, ne cède pas spontanément et peut s’étendre dans les mâchoires, le bras gauche (ou les deux bras) et le dos ;
  3. elle peut s’accompagner de pâleur, de malaise, de sueurs, d’essoufflement, de nausées, d’angoisse…
  • L’infarctus peut aussi survenir sans douleur. C’est souvent le cas chez la femme, les personnes âgées et les diabétiques. Il se manifeste alors par :
    1. un malaise
    2. un essoufflement soudain ;
    3. une fatigue inexpliquée ;
    4. des sensations inhabituelles dans le bras gauche.
  • Comment reconnaître l’ AVC ? …. voici les 4 conseils.

  1. Demandez à la personne de sourire. Si son sourire est déformé (un seul côté se lève), l’AVC est probable.
  2. Demandez à la personne de dire une phrase simple telle que « Je sais qui je suis et où je suis ». Si elle présente des troubles de l’élocution, l’AVC est probable .
  3. Demandez à la personne de lever les bras au-dessus de sa tête. Si l’un des bras reste immobile ou retombe, l’AVC est probable.
  4. Demandez à la personne de tirer la langue. Si cette dernière est déformée, l’AVC est probable.
  • Que faire en urgence ?  c’est encore  améli  qui nous renseigne.

 Avant tout, il faut appeler le 15 ou le 112.

 Au téléphone, le médecin régulateur pose des questions pour évaluer l’état médical de la personne.

 Lorsque vous êtes en communication avec le médecin régulateur ;

  • parlez calmement et clairement ;
  • donnez votre numéro de téléphone ;
  • donnez votre nom et celui du malade ;
  • indiquez le lieu et l’adresse exacte, ainsi que l’étage et le code d’accès éventuel ;
  • décrivez le plus précisément possible les signes qui vous ont alerté (intensité et localisation de la douleur…), l’heure de début, le mode d’installation des symptômes et leur évolution (disparition, stabilisation, aggravation) et l’état de conscience ;
  • ne raccrochez pas avant que votre interlocuteur ne vous le demande. Le médecin régulateur peut avoir besoin d’autres renseignements ou peut vous donner des directives, par exemple sur les gestes à pratiquer dans l’attente de l’équipe médicale mobile.
  •  de l’utilité du téléphone portable.

  ICE est la contraction de In case of Emergency (en cas d’urgence). Le principe est à la fois d’une grande simplicité et d’une extrême efficacité. Dans la liste des contacts mémorisée dans votre portable, il suffit d’identifier la ou les personnes à avertir en cas d’urgence, en faisant correspondre leur numéro aux codes ICE1 (disons pour l’épouse ou le mari), ICE2 (disons pour la mère ou le père),   ICE3 (disons pour une sœur ou un frère), etc. 

Interrogé au Sénat le Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative na pas   cru devoir généraliser ce principe pour des raisons motivées  (???)

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