Islam radical, la folie de trop

Des faits gravissimes touchent depuis plusieurs mois notre pays, nos familles, nos enfants, nos amis, les institutions. Même si Vivre l’Yonne se garde bien de prendre des positions de nature politique (bien sûr contraires à son objet), en tant qu’associations familiales, nous nous sentons interpellées. C’est dans cet esprit que nous nous exprimons, et non dans ce qui serait un refus de l’Islam.

Que ce soit un prêtre, un pasteur, un rabbin, un imam, la réaction d’écœurement serait la même.

Après les journalistes de Charlie Hebdo, les clients de l’HyperCacher, le patron de l’Isère, les jeunes du Bataclan et des cafés voisins, les nombreux policiers, les malheureux de Nice, peut-on vivre normalement, sans haine et sans colère ?

« Les assassins de Nice, de Paris, de Saint-Denis, de Toulouse ne sont pas simplement des “fous furieux” ou des “déséquilibrés”. Ce sont des terroristes barbares qui se réclament soldats d’un Islam radical qu’il faut oser nommer et combattre de toutes nos forces. (…) Face au terrorisme islamiste, le fatalisme n’est pas une politique. » (déclaration d’un homme politique)

Nous trouvions que ceux, prétendant que « nous étions en guerre », avaient tort. Ils n’avaient pas tort, même si nos édiles substituent encore trop à cette guerre qui tue, la guerre des mots et des polémiques : c’est la faute à … , à Sarkozy pour avoir supprimé les Renseignements Généraux,… au Gouvernement de ne pas prendre toutes les mesures qui s’imposaient, comme à Nice !

Si l’on voulait chercher les raisons plus fondamentales de la situation, il faudrait sûrement réinterroger l’histoire contemporaine, depuis l’invasion de l’Irak par la coalition conduite par les Etats-Unis, le confit Israélo-Palestinien, la position de l’occident et notamment de la France, sur les actions en Syrie, en Tunisie ou en Libye. Mais nous nous en garderons car il nous manque la compétence pour le faire.

Islam deuxième religion de France
Islam, deuxième religion de France

Par contre, nous pouvons critiquer la tiédeur des positions de nos gouvernants à l’égard de l’Islam. Nous ne parlons pas de l’opération Sentinelle, des interventions policières diverses et variées, et des autres initiatives, qui bien évidemment ont vraisemblablement jugulé des tentatives d’attentats.

Nous pensons que ne sont pas trouvés les moyens d’un travail en commun avec des personnalités musulmanes faisant autorité – il y en a – pour un dialogue, et surtout des engagements tendant à la mise en œuvre d’un « Islam de France ». La lecture du Coran nous indique qu’il est dans la nature de l’Islam d’être prosélyte et conquérant. Dont acte. Mais il faut, entre autres, faire taire ces Imams mal formés tant d’ailleurs au Coran qu’aux impératifs d’un État de droit, adeptes et prêcheurs d’un islam radical. Peut être tout aussi bien, d’ailleurs, devrions nous réfléchir sur ce qu’est un Islam « modéré ».

Arrêtons d’invoquer pour ces jeunes, des raisons sociologiques, sociales, économiques – au demeurant non contestables quelques fois pour expliquer la dérive criminelle du djihadisme. C’est surtout une « mauvaise » lecture du Coran qui pousse ces jeunes perméables à l’endoctrinement à agir dans l’extrême.

Il suffit pour s’en convaincre de s’en tenir au livre de Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, « Ce que vous ne savez pas sur l’islam ». « Voici un livre qui, s’il entend casser les idées reçues s’agissant de l’islam, s’adresse non pas seulement aux non-musulmans, mais en premier lieu bel et bien aux musulmans eux-mêmes tellement nous (les musulmans) sommes tous pétris de méconnaissance à propos de nos fondements religieux … ».

L’Islam, deuxième religion de France, doit pouvoir comme les autres religions mériter un absolu respect par chacun d’entre nous, dans le cadre d’un État paisible, laïque et Républicain. Cela n’est plus le cas parce que certaines des Lois de la République sont bafouées.

Mais même si c’est à l’État de prendre des initiatives de nature politique, stratégique, organisationnelle et opérationnelle, c’est surtout aux Musulmans eux même de se mobiliser pour avoir en France une religion qui ne soit pas le germe et le terreau d’un fanatisme violent.

Les Musulmans, pratiquants ou non, connaissent ceux qui peuvent dévier.

Ils ne peuvent plus fermer les yeux, même si cela est difficile d’alerter sur la dérive d’un fils, d’un frère, d’un cousin, d’un ami …, ne serait-ce que pour le sauver lui-même, car même pour celui là, la vie mérite d’être vécue.. Ne rien faire de leur part peut être pris pour une tolérance coupable, voire pour de la complicité.

Leur « laisser faire » à tout le moins apparent, risque d’engendrer une escalade gravissime. Les Musulmans de France seront d’autant mieux reconnus qu’ils travailleront à tuer dans l’œuf cette escalade, même si c’est le vœu de Daech que nous nous battions les uns contre les autres.

l'Islam dans la Communauté religieuse
l’Islam dans la Communauté religieuse

Les Musulmans dans cet effort coûteux pour eux, doivent pouvoir s’appuyer, pour un dialogue renforcé, sur la sollicitude, l’aide, la confiance de l’ensemble de la Communauté interreligieuse, mais aussi de la Communauté toute entière qui aspire dans sa grande majorité au « bien vivre ensemble » .

Il y a urgence à l’action. N’est-il d’ailleurs déjà pas trop tard, lorsque l’on voit la position publique prise par le FLNC : «Sachez que toute attaque contre notre peuple (Corse) connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d’âme.»

Si cela donnait les mêmes idées à d’autres, nous serions aux prémices de ce qui pourrait s’apparenter à une guerre civile. « Même pas peur »…. à voir !

DERNIÈRE MINUTE : Dalil BOUBAKEUR , recteur de la Grande Mosquée de Paris, éminente personnalité musulmane s'il en est, déclare dans la presse locale (*) :
"...je demande aux Musulmans de France qu'ils luttent de toutes leurs forces - par la parole, par le cœur, par l'action - pour éliminer dans leur environnement, parmi leurs proches, toute forme de radicalisation..." 
> Lire l'intégralité de l'interview de Dalil BOUBAKEUR donnée à Centre France reprise par l'Y.R. en cliquant sur : Article D. BOUBAKEUR 29 juillet
Nous hésitions dans notre texte à interpeller directement les Musulmans. L'avis dépourvu d’ambiguïté du recteur de la Grande Mosquée de Paris légitime notre point de vue. 


(*) l'Yonne Républicaine

2 réflexions au sujet de « Islam radical, la folie de trop »

  1. Vous avez raison de dire que malgré tout il faut protéger ces jeunes, contre eux même aussi. Ce qui revient à protéger leurs victimes potentielles.

  2. En réponse à « Soutien à Alain Juppé ».

    Nous avons reçu un commentaire de l’équipe d’Alain Juppé qui fait des propositions pour lutter contre la radicalisation islamique.
    Nous ne voulons pas ouvrir une tribune de nature politique ce qui serait contraire à l’objet d’une association familiale. Sans aucunement porter un jugement sur la pertinence des propositions formulées, nous ne publions donc pas cette communication.

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