Tous les articles par Jean Louis Druette

Mutuelle santé, comprendre son remboursement.

Votre mutuelle prévoit des remboursements en EUROS ou en pourcentage : 100%, 200%, 300% voire 400%. Mais % de quoi ?

Certains contrats diront % du T.R. ( ce qui selon les Mutuelles signifie Tarif de Responsabilité ou Tarif de Remboursement ou Tarif de Référence ), d’autres du B.R. (Barème de Remboursement), du T.C. (Tarif de Convention), du Tarif de la Sécurité Sociale, du T.M. (Ticket Modérateur), du remboursement de la CPAM, des F.R. (Frais Réels : pas très courant).

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Femme victime de violences conjugales : ne pas se faire justice soit même

Parce qu’elle a abattu son mari de trois coups de fusil Jacqueline Sauvage a été condamnée par la Cour d’Assises d’Orléans à 10 ans de prison, peine confirmée en appel par la Cour d’Assises de Blois, dernièrement.

Bon sang qu’elle en avait des circonstances atténuantes ! 47 ans d’enfer conjugal que lui a fait subir un type monstrueux.

Mais les deux jurys populaires siégeant en Cour d’Assises, au vu du dossier et non des avis autorisés ou pas parus dans la presse, ont l’un et l’autre refusé la légitime défense plaidée par les avocats. Ils ont même imposé une peine de sûreté de cinq ans qui empêchait un aménagement de la peine avant son issu.

Peut être les jurés ont ils été influencés, par la durée du calvaire de cette victime de violences, sans qu’elle ne rebelle, sauf après 47 ans et de manière par trop décisive. Peut être le fait qu’elle ne dénonce pas le viol de ses filles (*), ce qui aurait envoyé le père, véritable salopard, en prison pour une durée de 10 à 20 ans, n’a pas joué en sa faveur. Pour ce silence coupable Jacqueline Sauvage risquait elle même une condamnation pour non dénonciation de crime.

L’intervention du Président de la République qui a usé du droit de grâce, apanage non discutable de la fonction, moins de deux mois après l’arrêt de la Cour d’Assises, constitue une remise en question du pouvoir judiciaire dont l’indépendance est préservé par ce double degré de juridiction et même un troisième par l’éventuel pourvoi en cassation.

D’autres condamnées n’ont pas eu, ou n’auront pas le bénéfice de cette mesure, quasi imposée par la vox populi et des groupes de pression.

Je fais volontiers mienne la position de Philippe Bilger, éminent ex-magistrat qui avait requis dans le procès Émile Louis devant la Cour d’Assises d’Auxerre. Il estime « qu’il convient de respecter les décisions judiciaires établies par deux jurys populaires, et considère que les politiques, en s’immisçant dans une affaire à laquelle ils n’ont pas assisté ou en prévoyant en réaction de déposer un projet de loi, bafouent l’autorité de la justice ».

Sans aller jusqu’à prétendre que le Président de la République a ouvert la brèche donnant à une victime le droit de se faire justice seule, on peut considérer qu’il a pris une décision peut être lourde de conséquences.

(*) Toute la presse rapporte l’accusation du viol de ses trois filles par ce père indigne.

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Femme victime de violences conjugales

Violences conjugalesDans l’Yonne, plusieurs centaines de femmes sont, chaque année, victimes de violences conjugales ou autres.

En France, une femme meurt tous les deux jours et demi à la suite de coups portés par son  conjoint.

Mais on sait par le résultat des enquêtes réalisées que l’ensemble des faits de violences (physiques, sexuelles, psychologiques) reste sous-déclaré et donc sous-évalué.

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Crise agricole et mobilisation des consommateurs

Crise agricole1/ LA CRISE des AGRICULTEURS

Les déboires de la filière porcine datent de février 2014, lorsque la Russie a décrété un embargo sanitaire sur la viande de porc européenne. Plus de porc se retrouve sur le marché européen, faisant baisser les prix.

L’embargo global sur l’agroalimentaire européen, décidé en août à la suite de la crise ukrainienne, vient aggraver le phénomène.
Les éleveurs sont victimes d’une crise géo politique, mal gérée au niveau européen.

S’y ajoute une crise sur fond de guerre des prix dans les supermarchés.
Après une embellie en 2014, les prix du lait sont repartis à la baisse depuis décembre, déprimés par la fin des quotas européens en avril, après 30 ans de régulation, ainsi que par l’embargo russe sur les produits agroalimentaires, qui a contribué à engorger le marché européen du lait. En parallèle, la demande chinoise, en pleine croissance depuis 2010, s’est brusquement réduite de moitié.

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