Célèbre Grand Oncle d’une Anglaise à Auxerre

Une Anglaise à Auxerre.

Tu étais différente Rachel, ta vie s’est cassée en deux trop tôt et il ne nous reste que ton sourire espiègle et tes yeux rieurs en souvenirs.

Depuis des années, une quarantaine au moins tes parents ont été attentifs et t’ont protégée. Tes parents sont venus d’Angleterre et vivent à Auxerre.

Nous côtoyons ta Maman, Rosalind, depuis des décennies. C’est une amie modeste et discrète.

Avec elle, nous vivions, nous vivons le présent, comme tout dernièrement la cueillette de cerises et n’interrogeons pas le passé.

Ce n’est que récemment, après qu’un divorce soit intervenu que nous l’avons questionnée sur son nom de jeune fille qui dès lors redevient le sien.

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Frank Bridge, compositeur, chef d’orchestre et violoniste.

Cette manie d’interroger internet sur tout et rien nous amène à taper ce nom sur un moteur de recherche.

Un compositeur célèbre dans la famille.

Rachel, le grand oncle de ta maman, ton arrière grand oncle donc fut un des plus importants compositeurs britanniques. Rachel, le savais tu ? Nous non, trop modeste ta maman !

Rachel puisque ta maman  ne nous en parle pas découvrons le ensemble.

« Frank Bridge , c’est son nom, est le plus important des compositeurs britanniques de musique de chambre entre Ralph Vaughan Williams (1872-1958) et Benjamin Britten (1913-1976), qui fut son seul élève en composition, nous indique le site musicologie.org.

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Les Bridge à Paris avec Benjamin Britten, l’élève de Frank. Benjamin Britten est un compositeur de la musique britannique du XXème siècle. Également chef d’orchestre, altiste et pianiste, il a donné une nouvelle vie à l’opéra anglais en le faisant accéder à la modernité.

Son père, lithographe, chef d’orchestre dans un music-hall, s’est reconverti en professeur de violon. Il encourage les dons précoces de Frank pour la musique.

En 1886, il entre au Royal College of Music à Londres pour y étudier le violon avec Achille Rivarde, et aussi le piano.

Puis, pour gagner sa vie, Bridge se tourne vers la profession d’interprète : il devient en 1904 le second violon du Quatuor Grimson puis, en 1906, l’altiste du légendaire Quatuor Joachim – où il succède à Emanuel Wirth – avant d’être celui de l’English String Quartet (1907-1915).

Il développe également une importante activité de chef d’orchestre, notamment d’opéra, au Savoy Theatre de Londres (1910-1911) et à Covent Garden (1913), ainsi qu’à la tête des grandes phalanges londoniennes.

En 1899, une bourse lui permet d’étudier la composition pendant quatre années avec Charles Villiers  Stanford (1852-1824), professeur dans l’établissement depuis 1883.

En 1902, il est distingué par le Prix Arthur Sullivan pour la composition musicale, et en 1903 il reçoit la 1903 la Tagore Gold Medal, pour ses mérites d’étudiant.

Il gagne rapidement une bonne réputation de chef d’orchestre et de chambriste.

En 1904, il est second violon du quatuor Jessie Grimson, en 1906, suite à l’indisposition d’Emanuel Wirth, il prend sa place au sein du Quatuor Joacchim, puis intègre en 1907 l’English String Quartet jusqu’en 1915.

Dans cette dernière formation, retrouve la violoniste Ethel Sinclair avec laquelle il se marie en 1908.

Parallèlement, il a de nombreux engagements de direction d’orchestres, supervise les répétitions du tout jeune Nouvel orchestre symphonique,  dirige, en 1910-1911, des opéras au Savoy Theatre, dirige d’importants orchestres tel le London Symphonie Orchestra, se produit au Covent Garden.

Il est capable de maîtriser les programmes les plus difficiles en de courts délais, et Henry Wood fait appel à lui pour ses célèbres « Promenade Concerts » (Proms ou par la suite BBC Proms), créées en 1895.

Au début des années 1900, il compose de nombreuses  œuvres de chambre et des mélodies, sachant s’adapter au goût du public et aux capacités des interprètes, influencé par la tradition Brahmsienne de son maître Charles Villiers  Stanford.

Il présente par trois fois une Phantasy (fantaisie en français) au concours organisé par le moderniste mécène Walter Willson Cobbett (1847-1937). Ses œuvres sont à chaque fois primées. La seconde (pour piano, violon et violoncelle, en do mineur)  remporte le premier prix en 1907, mais c’est la troisième de 1910 (pour quatuor avec piano, en fa♯ mineur) que la postérité retiendra.

Profondément pacifiste, la Première Guerre mondiale l’affecta. Après son Quintette avec piano en ré mineur, achevé en 1912, sa musique devint plus audacieuse et prit place parmi la vague moderniste de l’entre-deux-guerres, usant de chromatismes, de polytonalité et d’atonalité, sans perdre de ses qualités expressives. Son Troisième quatuor à cordes, en 1925 est résolument atonal.

Invité en 1923, par la pianiste et mécène américaine de la musique de chambre Elizabeth Sprague Coolidge (1864-1953) au festival qu’elle organise à son domicile, près de Pittsfield, dans le Massachusetts, il enchaîne par une tournée qui le mène à Boston, Cleveland, Detroit et New York. Il est doté par la riche musicienne d’une confortable pension à vie. »

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