Le cannabis : pas de consommateur, pas de trafiquant … miracle impossible !

Le cannabis la drogue la plus couramment consommée .

photo cannabis
image publiée par l‘Inserm

Le cannabis intéressons nous à lui, parce c’est la drogue illicite la plus répandue, toutes tranches d’âge confondues, aussi car sa légalisation en Allemagne rend la notion de dépénalisation en France plus d’actualité, de même que sa « commercialisation » représente un important pan de l’économie souterraine dont découlent des activités criminelles souvent de grande violence . Agir sur les trafiquants, voire les pays qui les protègent, un impératif bien sûr, mais l’action sur les consommateurs qui présente deux volets,l’un répressif, l’autre préventif s’avère tout aussi indispensable. La prévention est insuffisante notamment auprès des jeunes au regard des graves dégâts occasionnés sur leur santé mentale. On ne doit pas dire « c’est trop tard, il n’y a plus rien à faire ». Baisser la consommation réduit le trafic.

Le cannabis un point de situation en Europe

Il est généralement fumé et, en Europe, fréquemment mélangé à du tabac. L’usage de cannabis peut être occasionnel, régulier ou témoigner d’une dépendance.
Selon les estimations, dans l’Union européenne, 91,2 millions d’adultes (âgés de 15 à 64 ans), soit 27,4 % de cette tranche d’âge, auraient déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. Parmi ceux-ci, on estime que 17,5 millions de jeunes adultes (âgés de 15 à 34 ans),
soit 14,4 % de cette tranche d’âge, ont consommé du cannabis au cours des douze derniers mois. Chez les jeunes adultes, les taux de prévalence au cours de l’année écoulée varient entre 3,5 % en Hongrie et 21,8 % en France. Parmi ces consommateurs, le ratio était de deux jeunes hommes pour une jeune femme. Si l’on ne considère que les personnes âgées de 15 à 24 ans, la prévalence de l’usage de cannabis est plus élevée: 18 % (10,1 millions) d’entre elles en ont consommé au cours de l’année écoulée et 9,3 % (5,2 millions) au cours du mois écoulé.

Le cannabis un point de situation en France

La France est selon les études et leur date au 1er ou au 2eme rang pour la consommation de cannabis en Europe (Source : OCDE/EMCDDA)

La France compte 900 000 usagers quotidien de cannabis (11-75 ans) et près de la moitié des adultes l’a déjà expérimenté. Pour la population générale, la France se situe ainsi toujours dans le peloton de tête du classement européen et à un niveau comparable à celui du Canada.

En revanche, s’agissant des plus jeunes, la situation s’améliore significativement. Ainsi, en 2018, les adolescents français sont au 10ème rang des consommateurs (au cours du dernier mois) en Europe alors qu’en 2010, ils occupaient la « première » place.

De même, les données recueillies auprès des collégiens en classe de 3ème confirment un recul marqué de la consommation de cannabis entre 2018 et 2020. Il n’en reste pas moins que 39% des adolescents ont déjà fumé du cannabis à 17 ans.

Le cannabis, son usage est un délit.

Si la loi sur l’usage du cannabis est très répressive (jusqu’à un an de prison), le législateur a, depuis, eu tendance à trouver des solutions alternatives plus conciliantes avec l’utilisateur.

Depuis mars 2019, la loi permet le paiement d’une amende pour échapper à une peine plus lourde en cas d’usage simple du cannabis, et l’État a aussi ouvert la porte à un usage thérapeutique du cannabis. Si le principe de l’amende (200 €) soulage les procédures policière et  judiciaire, gageons qu’elle n’aura pas d’effet dissuasif majeur sur la consommation

Le cannabis, un « commerce » lucratif aux mains du grand banditisme, … mais pas seulement.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, annonce que le trafic de stupéfiants (pas seulement du cannabis) représente en France «200.000 personnes en activité et un chiffre d’affaires d’au moins 3,5 milliards d’euros». «La drogue est une gangrène pour la France et les Français, qui gagne du terrain…. »

Saisies de cannabisMais un phénomène qui prend de l’ampleur est la production endogène de drogue, dont la culture du cannabis constitue une grande proportion, et cela en France, comme en Europe.

Le cannabis , son effet délétère sur les adolescents, entre autres.

Sur le plan de la santé :

Les conséquences sur les plans, social et psychologique, sont parfois très lourdes.

  • Un risque accidentogène accru.
  • Une diminution de la mémoire immédiate et de la concentration.
  • l’anxiété, la panique, un terrain plus propice à la dépression et la perte de motivation (scolaire , sociale, physique ….)

Sans faire oublier ses potentiels dangers pour le cerveau, spécialement pour les jeunes pleine croissance. Le cannabis peut être  une véritable bombe à retardement chez certain ados. C’est ce que dit le Dr Jean Lavaud spécialiste en addictologie (CHU de Rouen).

Sur la vie professionnelle future :

Une étude menée par des chercheuses et chercheurs de l’Inserm et Sorbonne Université à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique….. tend à démontrer le lien entre l’expérimentation du cannabis et la situation de l’emploi.

En effet , les consommateurs de cannabis de moins de 16 ans, seraient plus susceptibles de connaître une période de chômage à l’âge adulte par rapport à ceux n’ayant jamais consommé de cannabis …..

De même, les expérimentateurs de cannabis âgés de plus de 16 ans auraient eux aussi plus de risques supplémentaires de connaître le chômage

Le cannabis : la prévention est-elle suffisante à l’égard des  jeunes ?

 … sans doute la prévention n’est-elle pas suffisante, sinon nous n’en serions pas là. On sait que tous les consommateurs de cannabis n’iront pas vers les drogues dures, mais pratiquement tous les héroïnomanes ont commencé par le cannabis. Donc il faut une très forte politique de prévention pour lutter contre le cannabis, surtout au bénéfice de la jeunesse.

Cannabis- répression - prévention
Source : Christian Ben Lakhdar et Pierre Kopp

La MILDECA présente les actions prioritaires gouvernementales :

  • Informer sur les risques et les dommages liés à la consommation de cannabis
  • Retarder l’âge des expérimentations et éviter l’installation dans un usage régulier
  • Garantir des environnements favorables
  • Favoriser le repérage précoce des consommations problématiques et l’orientation vers des structures de prise en charge adaptée.

La MILDECA présente un dossier particulièrement documenté titré : « JEUNES, ADDICTIONS & PRÉVENTION ». Consultez le.

Le cannabis, faut-il légaliser ?

Effet de la légalisation
Source : Terra Nova

 

Lecteur à vous de faire votre opinion. Peut-être peut on juste observer que la légalisation permettrait des recettes au bénéfice de l’État, mais aussi un maintien, voire une augmentation de l’usage de cannabis. Si ces recettes devaient financer la prévention pour faire baisser le nombre d’usagers et les quantités consommées, alors pourquoi pas. La délinquance quant à elle ne serait nullement asséchée car les trafiquants reporteraient leur détestable commerce vers d’autres substances…

Le titre de cet étude : « Cannabis : pas de consommateur, pas de trafiquant … un miracle impossible ! » Ce sera aussi note conclusion.

Le cannabis , j’en consomme et veux m’en sortir.

Comment s’avoir si j’ai un problème? Comment oser en parler ? Arrêter, comment faire ?

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