Pornographie : danger pour les enfants… et les adultes.

Internet est un merveilleux outil dont nous ne pourrions plus nous passer. Mais l’autre face d’Internet, met en exergue divers dangers :

  • Invasion de la vie privée,
  • Prédateurs sur Internet,
  • Spam ou pourriels,
  • Désinformation,
  • Contenus violents ou haineux,
  • Jeux de hasard,
  • Cyber-intimidation,…..
  • mais surtout la pornographie, sujet de cet article.

Conscient que ce texte risque d’être interprété comme un appel au moralisme d’un autre âge, je souhaite néanmoins aborder ce sujet plus ou moins tabou.

Le cybersexe concerne les adultes, j’en traiterai, dès lors qu’il peut poser un problème d’addiction. Mais il touche aussi les enfants. C’est grave et nous devons y être attentifs.

Des images pornographiques autrefois très difficiles à obtenir sont maintenant à la portée d’un simple clic de souris. On peut en effet tomber par hasard sur un site pornographique :

– en se servant d’un moteur de recherche ;
– lors d’une erreur de frappe en tapant l’adresse d’un site ;
– en cliquant sur un lien reçu dans un email, une messagerie instantanée ou un chat ;
– en utilisant les logiciels de partage de fichiers qui véhiculent beaucoup d’images et de vidéos pornographiques facilement accessibles
– en surfant sur les newsgroups.

Le cybersexe et les enfants :

Une anecdote tout à fait réelle :

Un petit garçon de 9 ans s’est vu offrir un iPad par ses parents. Conscients les parents ?… Quoiqu’il en soit, fier de son « jouet » il en a fait une démonstration à ses deux copines du même age en allant … sur un site pornographique. Une des petites, insouciante ne s’est pas attardée sur le sujet. L’autre a été tellement choquée qu’elle s’est confiée à sa maman. Elle a des réactions depuis qui ne peuvent qu’inquiéter. Les parents du petit garçon alertés délicatement, n’ont pas eu eux une réaction à la hauteur de leur responsabilité.

Au moins 8 enfants sur 10 entre 11 et 13 ans ont déjà vu une image pornographique sur Internet.

Mais plus grave : 7 jeunes sur 10 arrêtés pour violence sexuelle affirment regarder des films pornographiques quotidiennement.

enfant face à la pornographie
image et documentation empruntées à http://www.abelia-formation.com

 

Certains déclarent mêmes qu’ils reproduisent ce qu’ils voient dans les films pornos sur leur compagne !

Internet est une vraie toile de mensonges pour nos enfants et nos ados, le sexe y est abordé de la façon la moins pédagogique qu’il soit. Il en découle un manque de respect des filles, femmes de demain.

Les risques : image faussée et dégradée de la sexualité, tendance à la misogynie, dépendance, recherche de la performance au détriment du sentiment, peur de ne pas être à la hauteur, banalisation des formes les plus perverses de la sexualité, comme le sadomasochisme…,  incitation à la violence sexuelle et au viol  (voir Femme victime de violences conjugales)

Des spécialistes n’hésitent d’ailleurs plus, aujourd’hui, à mettre en garde les parents contre les méfaits de la pornographie, surtout pour les personnalités les plus fragiles sur le plan psychologique sont, en effet, les dangers qui guettent le jeune (mais peut être aussi l’adulte) qui s’exposerait trop fréquemment à des contenus de ce genre.

De toute façon, que l’influence néfaste de la pornographie soit prouvée ou non, il est clair que nous n’avons pas envie, en tant que parents, que nos enfants y soient exposés dès leur plus jeune âge ou qu’ils développent un appétit malsain envers elle durant l’adolescence. Les jeunes eux-mêmes affirment d’ailleurs qu’ils ont besoin d’être protégés.

Le cybersexe et les adultes :

J’ai pu vérifier la profusion de sites érotiques ou pornographiques. Le plus étonnant est qu’il est possible de visionner des vidéos gratuitement. Payantes, elles n’auraient peut être pas le même attrait(?); en tous cas la facilité d’accès serait moindre.

Ceci étant, l’Internaute est là un adulte, par nature adulte consentant et responsable. On pourrait s’interroger sur le sur le bénéfice que peut retirer celui ou celle qui veut par ce moyen assouvir ses fantasmes, gérer une frustration, gérer ses pulsions.

Entrer dans le jugement n’est pas recevable, sauf si ce voyeurisme débouche sur la violence sexuelle à l’égard de tiers.

La violence sexuelle en expansion…

« Pour ce qui est de la pacification des pulsions sexuelles, par contre, le constat est amer : la banalisation de la pornographie s’est accompagnée, partout en Occident, d’une escalade fulgurante de la délinquance et de la criminalité sexuelles. En France, de 1985 à 1990, le nombre de plaintes pour viol a augmenté de 62 %, soit presque 10 % par an, une progression impossible à réduire à la tendance accrue des victimes à porter plainte.

Faut-il voir un lien de cause à effet entre la massification du marché pornographique et la montée de la violence sexuelle ? La question mérite d’être posée.

Des arguments pour un lien entre pornographie et criminalité sexuelle

En 1984, une commission américaine soulignait, entre autre, que les Etats américains ayant légalisé la pornographie avaient connu la plus grande augmentation du nombre de viols, et que 81 % des violeurs-meurtriers récidivistes se déclaraient lecteurs assidus de pornographie, et animés du désir d’imiter ce qu’ils y voyaient.

Trois ans après le rapport Meese, le tristement célèbre Ted Bundy, exécuté pour le viol et l’assassinat de 28 jeunes femmes, apporta dans ses confessions une confirmation spectaculaire de l’impact de la pornographie sur une personnalité issue d’un milieu familial sain, et a priori dénuée de pathologie psychique : « Il fallait que je voie des images toujours plus violentes, plus descriptives. C’est comme une drogue, tu conserves une excitation insatiable jusqu’au point où la pornographie ne peut plus te satisfaire ».

Sensibles à ce genre de témoignage, un certain nombre de psychiatres travaillant en milieu carcéral n’hésitent plus, aujourd’hui, à dénoncer, chez certains, un comportement addictif de la pornographie, et le rôle de cette dépendance dans leur passage à l’acte.

Pour le Dr Bernard Cordier, membre d’un groupe de travail interministériel santé-justice, le rôle conditionnant de l’image de violence sexuelle tombe sous le sens : « Les théories les plus élémentaires sur l’apprentissage et le conditionnement montrent que plus on entretient une appétence au niveau du fantasme, plus elle est forte ». Même son de cloche chez le Dr Michel Dubec, expert près la Cour d’appel de Paris : « Il ne fait aucun doute que la pornographie est, d’une manière générale, un facteur incitatif en matière de criminalité sexuelle ». Autant de jugements qui, en tout cas, devraient inciter à ouvrir le débat sur l’un des aspects les plus inquiétants du pouvoir de l’image. » (http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/mag_2000/mag1222/se_3247_porno_delinquance.htm)

La dépendance :

« J’avais 11 ans lorsque j’ai vu pour la première fois des images pornographiques. C’est arrivé par erreur, à la suite d’un enregistrement d’un soir qui avait duré plus longtemps que prévu. J’ai regardé la cassette jusqu’au bout et je suis tombé sur ce film érotique. Des scènes de sexe ouvertement filmées, sans gros plan, mais explicites. J’étais seul, et ces images m’ont fasciné. J’ai rangé la cassette et régulièrement, je la ressortais pour la regarder à nouveau. À partir de ce moment-là, mon attirance pour ces images n’a cessé d’augmenter. Et la facilité avec laquelle Internet me permettait d’assouvir mon besoin n’a rien arrangé … » c’est ce qu’un internaute écrit.

accrointernet

image et documentation empruntées à http://www.abelia-formation.com

L’addiction à la pornographie, comme toutes les addictions est un dérèglement du circuit de la récompense/ plaisir qui rend impossible de résister à la tentation de regarder des image pornographiques pour augmenter son excitation sexuelle et finir par supprimer cette excitation en général par une activité sexuelle avec ou sans partenaire.

En effet l’être humain prend ses décisions à partir de trois systèmes cérébraux. Le premier nous pousse à agir par la recherche du plaisir normalement lié à des actes utiles à la survie de l’individu (manger, boire, dormir…) ou la survie de l’espèce ( se reproduire)

Un second système procure inconfort et anxiété en cas de situations apportant du danger ou de la souffrance nuisibles pour cette survie. C’est le système de la punition qui nous permet d’éviter les situations dangereuses.

Le troisième système bloque toute réaction si rien de positif ne peut être entrepris pour la survie et sert à « faire le mort »

En cas de plaisir ou de désir trop violent ( drogues diverses, situations sexuellement excitantes) le cerveau est comme poussé à reproduire ces sensations violentes, mais il baisse son seuil de sensibilité, ce qui conduit la personne à augmenter l’excitation pour retrouver un plaisir maximal. Ce phénomène pour la pornographie comme pour les drogues chimiques est nommé l’accoutumance.

Il faut que les images pornographiques soient toujours plus « hard » pour produire la même excitation.

Ce seuil étant alors déréglé, la privation du plaisir pendant un certain temps provoque une souffrance qu’on nomme le manque.

Rapidement au lieu de s’équilibrer en s’opposant, les deux systèmes du plaisir et de la punition vont alors agir dans le même sens et nous poussent à regarder plus longtemps des images plus sales pour augmenter l’excitation et diminuer la souffrance du manque. Les processus de décision et de volonté deviennent inopérants. Une addiction est caractérisée par l’échec répété d’arrêter malgré les inconvénients ressentis à persévérer.

Un autre effet de l’addiction sexuelle et d’insensibiliser la personne aux réactions sexuelles ordinaires, comme celles de la vie de couple, ce qui entraîne une dysharmonie dans les couples constitués.

L’addiction sexuelle se soigne par une sexothérapie qui permet à la personne dépendante de retrouver un fonctionnement normal de son désir sexuel et l’exercice de sa volonté (http://www.viesavie.com/question/comprendre-laddiction-au-porno/)

Autres sites consultés pour la construction de cet article :

http://web.ac-toulouse.fr/web/1736-quelques-dangers-dinternet.php

http://www.droitsenfant.fr/principaux_dangers.htm

http://www.generationcyb.net/Les-jeunes-et-Internet-quels,0176

http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/8_conseils_pour_proteger_vos_enfants_sur_Internet-2.pdf

http://www.education.gouv.fr/cid141/la-protection-des-mineurs-sur-internet.html

http://www.memoiretraumatique.org/qui-sommes-nous/contact/merci.html

http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/mag_2000/mag1222/se_3247_porno_delinquance.htm

http://www.cypress.fr/site/index.php5/article/63

http://www.reussirmavie.net/Se-liberer-de-la-pornographie-c-est-possible_a2590.html

 

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