Aznavour, petit immense artiste.

A Charles Aznavour, le 11 septembre 2015

Monsieur

5855105.imageJ’écoutais, ce qui était Radio Luxembourg, dans les années 60. Il y a donc longtemps. J’étais grand adolescent. J’écoutais souvent vos chansons ; vous étiez en pleine ascension, avec un succès mérité. L’après midi d’un jeudi (à l’époque « le mercredi était le jeudi ») vous étiez interviewé par un journaliste qui avec une bonne charge de bêtise vous demanda comment vous expliquiez votre succès, alors que « vous n’aviez pas une belle voix ». Vous l’avez « ramassé » comme vous saviez le faire, ainsi que je l’ai constaté plus tard, à mes dépends.

J’ai été très heureux de ce recadrage car j’appréciais et vos chansons et justement votre voix. J’avais été choqué par l’ impudence de ce journaliste.

Je ne savais pas que plusieurs dizaines d’années plus tard, vous alliez m’houspiller.

Monsieur Aznavour j’ai suivi toute votre carrière, y compris votre filmographie et les séries télé. J’ai vu plusieurs fois « un taxi pour Tobrouk ».

Mais je ne savais toujours pas que  plus tard encore, vous alliez m’houspiller.

Dans les années 2000, invité par mon ami Sarkis B…..N, j’ai assisté avec un immense plaisir, à un de vos concerts au Palais des Congrès à Paris. Après le concert, avec les autres invités de Sarkis, nous vous avons rejoint dans votre loge pour boire, en votre compagnie, une bouteille de champagne ; enfin le champagne pas moi….

Pas moi, parce qu’entre temps vous m’aviez houspillé.

En effet, j’avais comme cliente l’Ambassade d’Arménie rue Viète à Paris. Plusieurs familles arméniennes de la diaspora me faisaient confiance,  pourquoi pas l’Ambassade.

J’avais reçu de la Consule une invitation pour l’inauguration des locaux de l’Ambassade, en 2003 ou 2004. C’était l’été. Vous participiez à cette manifestation à caractère privé.

Compte tenu de l’admiration que je vous portais, j’ai sollicité, bien imprudemment, de votre part un autographe. Vous n’avez pas apprécié que vous l’on vous importune et vous me l’avez fait savoir clairement. Je vous ai repris de la main le stylo tendu pour la signature. Pas content.

Je n’ai toujours pas d’autographe !   Et j’admire toujours l’immense artiste que vous êtes.

En entendant votre appel à la radio en faveur des réfugiés, ce matin du 11 septembre 2015, j’ai trouvé encore une bonne raison de vous apprécier.

J’ai décidé de vous écrire, Monsieur Aznavour, pour solliciter un autographe, voire une dédicace sympathique.

J’espère cette fois que ma demande aura une suite favorable.

Je vous prie de croire à mes sentiments les meilleurs et vous souhaite de pouvoir nous enchanter encore très longtemps.

Le 11 septembre 2015, lettre d’un admirateur à Monsieur Charles AZNAVOUR, Warner Music France, 118, rue du Mont Cenis 75891 Paris Cedex 18.

Concert au Palais des congrès, auquel il est fait allusion dans la lettre.

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