Recyclage; quel recyclage ?
Certains évoquent recyclage en pensant au retour de barons du microcosme politique ; nous, nous visons le recyclage des textiles usagés ou démodés, des tee-shirts du parti Attraptou par exemple.
Sous l’impulsion de Vivre l’Yonne les réflexions sur la création d’une filière de recyclage des textiles avancent.
Gageons que dans tous les cas il s’agit d’obtenir un résultat de qualité.
Recyclage : le « COLLECTIF SECONDE VIE TEXTILE dans l’YONNE » est né.
Il regroupe des associations et des collectivités du département concernées par le sujet telles,
Vivre l’Yonne; le SDCY, PÉNÉLOPE-BARRE, La FDFR 89, « Pierres, Pôle et Compagnie », l’Épicerie Solidaire de l’Auxerrois et d’autres …
Recyclage : l’urgence s’appuie sur des constats.
Jamais autant de vêtements neufs n’ont été mis sur le marché. En France, en l’espace d’une décennie, le nombre de vêtements proposés annuellement à la vente a progressé d’un milliard, et atteint désormais 3,3 milliards de produits, soit plus de 48 par habitant.
Les associations locales de notre département qui collectent les textiles usagés croulent sous les dons et ne peuvent plus absorber les quantités apportées. La situation nationale et internationale ne semble guère plus optimiste, avec des exutoires vers l’étranger qui se réduisent, ces derniers se trouvant dans l’incapacité de traiter les gisements qu’ils reçoivent et dont une partie finit brûlée ou à la mer…
Recyclage. Haro sur la fast fashion
Cet emballement coïncide avec la montée en puissance de nombreuses enseignes dites de «fast fashion», ou plutôt en français « mode éphémère », lesquelles, surtout chinoises, se caractérisent par la mise sur le marché d’un très grand nombre de nouveaux modèles, ainsi que par un renouvellement quasi-permanent de leurs collections.
Cette évolution du secteur de l’habillement vers une mode éphémère, alliant augmentation des volumes et politique de prix bas, influence les habitudes d’achat des consommateurs en créant des pulsions d’achat et un besoin constant de renouvellement, qui n’est pas sans conséquence sur les plans environnementaux, sociaux et économiques.
L’industrie du textile et de l’habillement est responsable, à l’échelle mondiale, d’environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre, soit davantage que l’ensemble des vols et transports maritimes internationaux.
Par ailleurs, la production textile à bas prix, toujours lointaine et délocalisée, est problématique sur le plan social avec des violations des droits humains comme travail forcé, travail des enfants, violences de genre, mise en danger du personnel, contournement des règles salariales lorsqu’elles existent.
Le secteur de l’habillement français traditionnel ne peut que difficilement faire face à une telle concurrence.
La gestion des textiles usagés ou démodés, constitue pour les membres de notre collectif un axe d’action puisque depuis plusieurs mois nous travaillons avec différents acteurs (associations, collectivités, industriels, institutionnels) à l’organisation d’une filière de valorisation dans notre département. Nous en reparlerons.
Une loi actuellement en suspens.
L’Assemblée Nationale a légiféré sur une proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile adoptée par l’Assemblée Nationale à l’unanimité le 14 mars 2024
Transmise, le 14 mars 2024 en Première lecture au Sénat, , elle s’y trouve actuellement bloquée. C’est pourquoi le « COLLECTIF SECONDE VIE TEXTILE dans l’YONNE » va saisir Dominique VÉRIEN Sénatrice et son homologue Jean Baptiste LEMOYNE, pour faire avancer la procédure.