Harcèlement entre jeunes : insupportable !

Harcèlement entre jeunes : Vivre l’Yonne se mobilise

Vivre l’Yonne lance, en collaboration avec l’Éducation Nationale et avec le soutien de la CAF 89, une série de conférences destinées aux parents d’élèves,  pour ensuite créer un Réseau Parental de Proximité ».

Ce projet préparé depuis plusieurs mois se déroulera en Novembre prochain sur le Sénonais, l’Avallonnais et l’Auxerrois à des dates et lieux qui seront précisés dans la presse et sur ce site. Mais nous invitons les parents qui, dès maintenant, au vu d’une actualité inquiétante, souhaitent participer à ce réseau, à se manifester en adressant un message à contact@vivrelyonne.fr

Pourquoi  cette initiative ?  :  cet article fait l’historique de plusieurs faits certains dramatiques survenus à des jeunes enfants suite à des harcèlements, notamment sur les réseaux sociaux.   Ce 17 septembre 2021, ce sont les élèves de 6eme qui sont visés.

C’est un mot d’ordre qui monte depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux et qui a cumulé 40 millions de vues. Le hashtag #Anti2010 vise les élèves nés cette année-là, qui rentrent cette année pour nombre d’entre eux en classe de 6ème.

Sur les réseaux sociaux, des moqueries s’enchaînent sous ce mot d’ordre, générant un véritable harcèlement de ces nouveaux collégiens.

Des propos à la teneur inquiétante qui prennent parfois la forme de menaces et suscitent l’inquiétude chez les enfants et leurs parents depuis la fin de l’été et l’amplification du phénomène, qui aurait commencé à essaimer au cours de l’année scolaire passée et pourrait se traduire autrement que sur les plateformes numériques.

« Je vois qu’il y a un mouvement qui monte et qui consiste à mal accueillir les élèves de 6ème, et à embêter les élèves nés en 2010. C’est évidemment complètement stupide, c’est contraire à nos valeurs, rappelez-vous quand vous étiez 6ème vous-mêmes, c’était spécial d’arriver au collège et vous comptiez sur la bienveillance de tout le monde », déclare le ministre de l’Éducation nationale.

Harcèlement entre jeunes, CONSTAT :

l’actualité démontre abondamment et souvent dramatiquement, le fléau que constituent la violence, le harcèlement scolaire et le cyber – harcèlement. 700 600 élèves français, de l’école au lycée, sont victimes de harcèlement scolaire

Parmi eux, 383 830 élèves sont victimes d’une forme sévère de harcèlement.

Plus précisément le harcèlement scolaire dans sa réalité :

  • 12% des écoliers (CE2, CM1, CM2) souffrent de harcèlement, soit 295 600 élèves sur 2 463 065. Et 5 % des élèves subissent un harcèlement sévère, soit 123 000 écoliers de cycle 3. (Enquête réalisée par l’Unicef et l’Observatoire international de la violence à l’école).

  • 10% des collégiens subissent un harcèlement, soit  332 000 élèves  sur 3 320 000 collégiens. Et 7% sont confrontés à un harcèlement sévère. (Enquêtes de la Depp 2011, 2013).

  • 3,4% des lycéens souffrent de harcèlement, soit 73 000 lycéens sur 2 140 900. Et 1,3% des lycéens de harcèlement sévère, soit 27 830 lycéens.

Ces chiffres montrent que les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège. Au lycée, ils diminuent fortement.

Mais le harcèlement ne se limite pas à la sphère scolaire, même si c’est dans ce cadre que l’on peut le mieux l’identifier et le traiter.

Harcèlement entre jeunes : mars 2021, encore une victime.

C’est un effroyable drame qui est arrivé dans le Val-d’Oise ! Un harcèlement vire au drame. Le corps sans vie d’une jeune fille de 14 ans a été retrouvé dans la nuit du lundi 8 mars 2021. Une affaire qui met en ébullition la commune d’Argenteuil.

Cette folie d’une certaine jeunesse, cette arme redoutable que sont les réseaux sociaux, cette violence qui malheureusement n’est pas virtuelle comme dans les jeux vidéos n’est plus acceptable.

Combien de nos enfants, victimes ou harceleurs, faudra-il pour que la société se révolte. Elle a bien su le faire pour d’autres causes, pas plus, pas moins méritant

Mais est-ce vraiment  possible que la société se révolte, alors que des adultes, des parents, mettent en scène la vie quotidienne de leurs enfants  sur You tube ou sur Instagram (souvent d’ailleurs à des fins commerciales), non sans danger.

Delphine de Vigan dans « Les enfants sont rois » explique les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu.

« ce matin ils s’étaient levés, ignorant qu’il ne leur restait quelques heures de bonheur, de sérénité …,

Question de l’enquêtrice, après la disparition de la petite Kimmy : « en dehors de vos voisins est-ce que quelqu’un pouvait savoir que vos enfants jouaient dehors ?

Réponse : non … enfin si. parce que j’avais posté une « story »…quand les enfants sont descendus, j’ai juste dit qu’ils jouaient dehors …. »

Déjà en juin 2019

Une dramatique réalité du mois de juin 2019, nous invite tous, au moment où ils reprennent l’école, le collège, le lycée, à nous rapprocher de nos enfants, de nos petits enfants, pour les responsabiliser sur les conséquences du harcèlement dans le cadre de leur scolarité. La méchanceté, la moquerie …, des élèves, peut-être l’indifférence des adultes ont désespéré cette petite Isabelle de 11 ans. Elle a mis fin à ses jours.

Cécile Duflot
Cela arrive bien évidemment aux adultes Pour en savoir plus cliquez ICI

Il y a bien d’autres témoignages tel celui de ce garçon qui décrit son calvaire dans un livre « Plus jamais seul ».

L’Éducation Nationale joue son rôle en sensibilisant et formant les professeurs des écoles à reconnaître les situations à problème et en agissant en prévention. Mais les parents doivent aussi posséder les clefs leur permettant de détecter chez leur enfant les signes de harcèlement. Notre association envisage une action de prévention en direction des parents

Nous reprenons l’article écrit en octobre 2016 qui se justifie bien encore aujourd’hui.

Marion morte de harcèlement
Le cas dramatique de MARION victime de harcèlement

Le harcèlement à l’école est une réalité en France : plusieurs centaines de milliers d’enfants et de jeunes sont concernés.

La lutte contre ce phénomène est une priorité car il va à l’encontre des valeurs défendues par l’école : le respect de chacun, l’apprentissage de la citoyenneté.

logo-marionlamaintendue-home-1-200x200Association Marion la Main tendue

700 600 élèves français, de l’école au lycée, sont victimes de harcèlement scolaire.

Parmi eux, 383 830 élèves sont victimes d’une forme sévère de harcèlement*. Plus précisément :

  • harcèlement scolaire
    Le harcèlement scolaire dans sa réalité

    12% des écoliers (CE2, CM1, CM2) souffrent de harcèlement, soit 295 600 élèves sur 2 463 065. Et 5 % des élèves subissent un harcèlement sévère, soit 123 000 écoliers de cycle 3. (Enquête réalisée par l’Unicef et l’Observatoire international de la violence à l’école).

  • 10% des collégiens subissent un harcèlement, soit  332 000 élèves  sur 3 332 000 collégiens. Et 7% sont confrontés à un harcèlement sévère. (Enquêtes de la Depp 2011, 2013).
  • 3,4% des lycéens souffrent de harcèlement, soit 73 000 lycéens sur 2 140 900. Et 1,3% des lycéens de harcèlement sévère, soit 27 830 lycéens.

Ces chiffres montrent que les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège. Au lycée, ils diminuent fortement.

Des outils existent pour informer les jeunes mais aussi les parents qui malheureusement n’identifient pas toujours la souffrance de leur enfant car souvent celui ci la cache.

Je suis victime, que dois je faire ? … je suis témoin, que dois je faire ? … mon enfant est victime, que dois je faire ? …  je suis un professionnel, que dois je faire ? rendez-vous sur agir contre le harcèlement à l’école.  

Dans un film de sensibilisation (cliquer ICI pour le voir) un jeune est victime de brimades, insultes et intimidations liées à son apparence physique. Ce film  s’adresse à des collégiens de 4ème, 3ème ou à des lycéens, mais aussi aux parents. Il  permet d’aborder également le cyber harcèlement traité  à l’article : ciber harcèlement : nouvelle forme de maltraitance.

Un site gouvernemental nous informe sur les SIX choses que l’on doit savoir sur le harcèlement scolaire. Les parents, comme les élèves, sont invités à le consulter.

Non au harcélement
Face au harcèlement agissons

La gendarmerie a créé depuis quelques années déjà une brigade spécialisée  sur les problématiques liées à la jeunesse. Ne pas hésiter en utilisant le lien suivant  à saisir la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile.

« Tout a commencé en année de troisième au collège. Il a suffit d’une insulte d’une ou deux filles pour une raison certainement stupide pour que le harcèlement débute. Seule, j’étais une cible facile. Les autres ont vite suivit. Insultes pendant les cours, isolation pendant les temps de pause. Et lorsque j’ai voulu en parler, les professeurs ont pensé qu’à l’époque, c’était un « passage normal pour forger mon caractère ». Mes parents étaient si obsédé par le fait que je fasse la même école que mes frères et sœurs, que même mes pleurs en revenant tous les soirs ne les a pas convaincu de me changer d’établissement. Et le harcèlement a continué encore plus fort.
Appel téléphonique anonyme le soir, insulte sur les réseaux sociaux aux yeux de tous, humiliation, et j’en passe. Une année comme cela. Ma confiance c’est brisé. Comme personne ne réagissait ou justement agissait comme si tout était normal, j’ai commencé à me dire que c’était moi le problème et à me détester. La seule chose qui m’a empêché de me faire du mal était une fille d’une autre classe. Elle se mutilait clairement les avants bras. Les collégiens n’ont pas pour autant arrêté leurs brimades, et les professeurs n’ont pas agis pour autant, se cachant les yeux.

Au lycée, j’ai rencontré des personnes, et à force de me méfier, cela m’a pris trois ans pour leur donner complètement ma confiance. Ce sont désormais des amis dont je ne peux pas me passer. Mais même maintenant les séquelles sont là: faire confiance est dur, réapprendre à m’aimer m’a pris presque quatre ans, et je n’ai toujours pas pardonné à mes parents et aux personnels de mon école d’avoir fermé les yeux.

J’ai revu certaines personnes de mon collège. J’étais tellement en colère que je leur ai demandé s’ils savaient qu’ils m’avaient blessé et pourquoi ils venaient me parler normalement maintenant comme si nous avions toujours été amis. Leur réponse: « c’était simplement un jeu » ou encore « on faisait juste comme les autres ». Oui, peut-être, mais ce n’est pas une excuse parce qu’une personne, plus une personne et encore une personne qui répètent la même action quotidiennement, ça fait mal. C’est juste s’acharner à frapper quelqu’un qui est déjà à terre. Ils ont compris le mal qu’ils ont fait seulement six ans après, et même comme ça, ils ne se sont jamais excusé. Je me sens encore mal à me rappeler ma scolarité.     C’est EVA qui témoigne.

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