Coût d’un migrant

Coût d’un migrant…… comme si, somme toute, une personne, se résumait à un coût !

Les migrants, ils devraient être heureux dans leur pays et y rester.

Cela serait bien pour eux et bien pour nous, comme beaucoup le pensent. Encore que, l’Allemagne qui a été l’aspirateur des vagues d’immigration, a voulu ainsi compenser le manque de main-d’œuvre pour ses usines, … avant d’être submergée.

Quoi qu’il en soit, ce que nous voulons, c’est nous ériger en faux contre des mensonges, sur tout et son contraire qui alimentent un sale climat parmi les Français, mensonges proférés par des personnalités politiques entre autres et relayés par tout un chacun considérant détenir la vérité.

« Est-il normal qu’un migrant fraîchement débarqué puisse toucher davantage qu’un retraité modeste qui a travaillé et cotisé toute sa vie ? » a t’on entendu, comme propos d’estrade et repris par des médias.

Certains de ces médias du reste ont voulu faire la part du vrai du faux. On le soulignera, alors que depuis des semaines se limitant à approcher sans filet l’instantanéité de l’événement, ils rapportaient des déclarations souvent sans fondement ou  inadmissibles de n’importe qui se présentait devant le micro.

Le coût d’un migrant venons en au but.

Les demandeurs d’asile ne peuvent travailler avant neuf mois. C’est la règle en France.  La Loi a créé à leur bénéfice l’allocation pour demandeur d’asile (ADA)

L’allocation est de 6,80 euros par jour et pour une personne donc 210,80 euros sur un mois. Des conditions sont requises : être majeur, avoir des ressources inférieures au RSA, avoir fait une demande d’asile et demandé un hébergement auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.  Ce qui veut dire que le clandestin par définition ne perçoit rien.

Si le migrant ne peut être hébergé il perçoit 7,40 euros, soit 229,40 euros pour un mois complet.

Le migrant touche donc selon le cas, ou 210 euros, ou 440 euros pour un mois et cela après une longue période et non quand « il est fraichement débarqué » 

Ce que l’on appelait le minimum vieillesse et maintenant L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa),  est qui est versée aux retraités précaires est de 868,20 euros.

Le coût d’un migrant est bien inférieur à l’allocation perçue par un retraité précaire.

Loin de nous l’idée de penser que les personnes retraitées dans ces conditions, vivent décemment, non sûrement pas. Mais nous voulons simplement dire que cela est abuser de la crédulité d’un grand nombre d’entre nous en énonçant de manière péremptoire un mensonge voulant qu’un migrant puissent toucher plus qu’un retraité ayant travaillé toute sa vie.

La situation des Séniors en grande pauvreté n’honore pas notre pays

6 réflexions au sujet de « Coût d’un migrant »

  1. Une situation incroyable: je connais des migrants demandeurs d’asile hébergés à Auxerre qui doivent aller à Besançon une fois par mois pour recevoir leur ADA de 210 € ! Continuez cette lutte contre la désinformation, c’est très important !

  2. Merci pour cet article qui remet à leur place certaines contrevérités et intox…C’est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer aux migrants, aux sdf et aux personnes précaires en général qu’aux milliardaires!…

  3. Nous recevons des commentaires, notamment sur des adresses personnelles que nous ne souhaitons pas publier car souvent il s’agit d’attaques hors de propos.
    L’objet de l’article, au moins dans l’intention, était, au delà du « coût d’un migrant », de montrer que nous sommes assaillis d’informations totalement fausses émanant soit de personnes mal informées ou partisanes comme cela a été beaucoup le cas sur les rond-points et les carrefours, soit de personnalités politiques, de chroniqueurs engagés, voire de médias dont on ne doit pas attendre de neutralité.
    A nous de nous faire notre propre idée en nous documentant au maximum.
    Nota : en relisant, après coup, nos articles, nous constatons des fautes grammaticales ou d’orthographe. Nous ne serions pas choqués si nos lecteurs nous le signalaient.

    1. Pour le monde entier, la France est une terre d’accueil, le pays de la liberté, des droits de l’homme, de la solidarité… Image ternie par les violences actuelles…
      Peut-être que nous ne savons plus vivre toutes ces valeurs, nous sommes trop préoccupés de nos situations personnelles, parfois à juste titre bien sûr car la précarité gagne du terrain, parfois par ignorance ou sommes-nous devenus indifférents?
      Pourquoi cette peur de l’autre?
      Trouvons des moyens pour que tous les milieux sociaux se rencontrent, ça changera notre regard sur l’autre.

Répondre à Pibuca Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.