Peinture un aquarelliste de l’Yonne

LA PEINTURE, NATURELLE COMME LA VIE

Roger HIRSCH a fêté ses 71 ans avec cette nouvelle année qui débute et aussi loin que remontent ses souvenirs, il déclare « j’ai appris à dessiner sur les genoux de papa ».

Un père, fils de paysan, devenu horticulteur qui, apte au dessin et à la peinture, trouvait le temps de crayonner pour ses trois enfants, ce qu’on lui demandait. « Je me souviens aussi qu’il avait une boîte d’aquarelles, ajoute Roger, il avait un don »..

le train des équipages
Le « conducteur » Hirsch aurait pu être inspiré mais il n’en n’avait pas le temps (un soldat dans l’arme du train s’appelle conducteur et plus familièrement tringlot)

Roger, après le lycée et un passage comme dessinateur industriel chez un architecte, encore bien loin de la peinture, s’engage dans l’armée, pour une carrière d’officier dans le Train d’où il sortira en 1986 pour intégrer la Préfecture de l’Yonne comme directeur de la Protection civile. Ce poste prenant, comportait de lourdes responsabilités, plans ORSEC, secourisme, sécurité sur les manifestations publiques. Mais il se souvient   toutefois avec plaisir des Saint-Vincent locales festives mais demandant, comme le reste de ses attributions, beaucoup de rigueur.

S’il a dessiné et peint au temps de ses études, il avait d’ailleurs pris le dessin comme option au baccalauréat, l’armée ne lui a guère laissé l’opportunité d’exercer le don pour la peinture transmis par son père, même si à l’État-major, c’est à lui que l’on confiait des croquis.

Pourtant, en 1982, il a commencé, épisodiquement pour le plaisir à faire quelques tableaux à l’huile et à l’acrylique, avant la grande découverte de l’aquarelle. « C’est à l’île de Ré que j’ai vu un aquarelliste  et je me suis dit être sans doute capable d’en faire autant, commençant le soir à la maison, peignant d’après des photos, l’aquarelle demandant peu de matériel, séchant rapidement ».

ARRIVÉE DANS L’YONNE au travail

En 1986, la famille Hirsch arrive dans l’Yonne. Roger rencontre alors tout d’abord Alain CARDOT, instituteur au Foyer de l’Enfance à Auxerre, aquarelliste au talent reconnu, qui lui prodigue d’excellents conseils, puis il côtoie le regretté BERTRAN, qui vivait et œuvrait à Escamps, BIZOT,  rencontre JUTAND, MENDOZA… Il glane auprès d’eux les techniques, mais se fait son propre style selon son ressenti et sa personnalité. « Je représente les choses telles qu’on les voit – faisant allusion à son passage chez l’architecte de ses 18 ans – je n’aime pas déformer, une maison c’est le produit de ceux qui l’ont construite, avec les secrets des Compagnons, la nature peut être parfois surprenante, mais je la peint comme elle est, un ciel gris sous la pluie, avec sa route luisante ». Son style est tout en finesse, en précision, tellement près de la réalité nuancée de douceur.

EXPOSITIONS ET LIVRES

Rapidement, on lui conseille d’exposer ses œuvres. Les formats se sont agrandis « au début, on croit qu’il est plus facile de peindre sur de petits formats, en fait, c’est le contraire », il a d’ailleurs agrémenté le premier étage de la mairie de CHEVANNES (il vit à ORGY, hameau de cette commune) avec la représentation de monuments typiques de cette commune.  Artiste indépendant, il expose régulièrement, entre autres lieux, à l’Espace Expression, Place des Cordeliers à AUXERRE. Il a édité, à compte d’auteur, trois livres illustrés de ses peintures, « Auxerre,  ma ville au fil des rues », « L’Yonne mon département au fil de l’eau », « La Bourgogne en aquarelles ».

Et la vie de famille dans tout ce temps qu’il a consacré à sa carrière et ceDSC_5325lui qu’il passe à peindre sans relâche ? « Mon épouse me supporte dans tous les sens du terme, sourit-il… elle a un goût très sur, me donne son avis et me conseille parfois »… Leurs trois fils, dont l’un qui a fait les Beaux-Arts, est graphiste,  ont tous le goût et la même facilité que lui pour le dessin, et sa plus grande satisfaction est de voir que leurs quatre petites filles manient déjà les crayons et les pinceaux avec beaucoup d’adresse et de plaisir. Bon sang ne saurait mentir !

Du 4 au 15 janvier, Roger Hirsch expose de nouveau à la galerie Expression, place des Cordeliers, dernière exposition avant travaux dans cet espace (tous les jours de 10 h 00 à 12 h 15 et de 14 h 30 à 19 h 00, le dimanche de 15 h 30 à 18 h 00).

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