La téléconsultation, c’est possible

Téléconsultation 2Généralisation de la téléconsultation en France.

Depuis le 15 septembre 2018, la téléconsultation devient possible sur l’ensemble du territoire en France : tout médecin, quelle que soit sa spécialité, peut désormais proposer à ses patients de réaliser une consultation à distance au lieu d’une consultation en face à face.

Dans l’Yonne, cette nouvelle approche devrait contribuer à faciliter l’accès aux soins, même si un peu de temps va être nécessaire pour développer de nouvelles habitudes tant pour les médecins que pour leur patients. Des pharmaciens icaunais expérimentent, ou auraient déjà adopté, la téléconsultation en partenariat avec tel ou tel groupement de télé-médecins généralistes ou spécialistes. Dans ce cas ces pharmaciens, professionnels de santé, guident  les patients dans leur relation avec le télé-médecin qui ausculte et diagnostique à distance. Il existe plusieurs intervenants en matière de télé-consultation : Médaviz , Doctolib, leah, Qare …., mais tout n’est pas aussi simple. Que l’on en juge ….Certes la téléconsultation est le moyen d’avenir pour pallier dans un certain nombre de cas à la pénurie de médecins. Encore ne faudrait il pas que ce soit un nouveau moyen de pompe à fric dont l’assurance maladie et donc nos cotisations serviraient de « vache à lait ». On est surpris en allant sur certains sites de ces nouvelles entreprises de constater que pour l’une les mentions légales la concernant sont absentes, que pour l’autre elle annonce 0 salarié, ou que l’une d’entre elle n’a même pas de téléphone fixe ….. On ne s’étonnera donc pas que l’Ordre des médecins, toujours à l’affut des moyens de sauvegarder son pré carré, soit vigilant. Un des intervenants dans le monde de la télé-consultation en l’occurrence Qare quand à lui fait l’objet d’une mise en demeure de la part de la Cnam pour non respect de l’article 6 de la Convention médicale. Son approche commerciale en matière de communication est mise en cause. Le remboursement par la Sécu des actes pratiqués en dépend.

L'Assurance Maladie - Yonne
Ameli – L’Assurance Maladie – Sécurité Sociale – Yonne

Après 10 ans d’expérimentations, l’Assurance Maladie, les complémentaires et les syndicats de médecins libéraux ont signé un accord sur les modalités de réalisation et les tarifs s’appliquant aux actes de télémédecine. L’accord signé le 14 juin pose un cadre légal pour la pratique de la téléconsultation permettant à un médecin de réaliser la consultation d’un patient à distance.

Quels sont les tarifs et les bases de remboursement ?

Une téléconsultation est facturée au même tarif qu’une consultation en présentiel, soit entre 23 € et 58,50 € selon la spécialité et le secteur d’exercice du médecin.

La téléconsultation, comment cela marche ?

C’est une consultation réalisée par un médecin (généraliste ou spécialiste), à distance d’un patient, en visioconférence. Le médecin qui assure la téléconsultation doit en principe déjà connaître le patient. Il faut bien sûr être muni d’un smartphone, ordinateur ou tablette, équipé d’une caméra.

Suite à une demande de rendez-vous du patient (ou du parent), c’est le médecin qui fixe l’heure de la téléconsultation.

« Toutes les situations médicales peuvent a priori être concernées, précise l’Assurance Maladie. Mais le médecin est le seul à déterminer si la consultation est réalisable à distance car certaines situations (douleurs abdominales, otite…) imposent la présence physique du patient. »

Le médecin envoie ensuite au patient un lien l’invitant à se connecter sur un site ou une application sécurisés.

La téléconsultation se déroule comme une consultation classique. Le médecin a la possibilité de zoomer sur des images corporelles du patient.

La téléconsultation, garantit elle le secret médical ?

Sur le plan technique, deux exigences ont été posées : le recours à une liaison vidéo afin de garantir la qualité des échanges, et l’utilisation d’une solution sécurisée pour protéger les données médicales, confidentielles et sensibles par nature.

La téléconsultation, quel avantage ?

Ces nouvelles pratiques médicales fondées sur le recours aux nouvelles technologies vont :

  • améliorer la prise en charge des patients, en évitant des renoncements aux avis spécialisés ou des délais de prises en charge trop longs;
  • simplifier le suivi des patients dans un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des pathologies chroniques. Il y a 12 millions de patients en affections de longue durée (ALD) en France et plusieurs dizaines de milliers dans l’Yonne ; d’où l’intérêt de lutter contre la fracture numérique des Séniors comme le fait Générations mouvement 89.Téléconsultationz
  • faciliter l’accès de tous à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire ;
  • améliorer la qualité de vie des patients, en évitant par exemple le déplacement de
    personnes âgées fragiles ou atteintes de maladies chroniques.
La télé-expertise, elle, sera développée à partir de février 2019, permettant à un médecin de solliciter l’avis d’un confrère en cas de besoin.

2 réflexions au sujet de « La téléconsultation, c’est possible »

  1. C’est donc l’avenir, tout va passer par le virtuel, même plus le contact réconfortant avec le médecin.
    Penses-t-on aussi que la génération « finissante », qui s’est tant bien que mal adaptée à l’outil informatique sans en exploiter toutes les possibilités, risque de se dire dépassée par cette nouvelle approche qui ne sera vraisemblablement pas à la portée de tous…

    Charlotte

  2. À part quelques consultations inutiles mais obligatoires , comme le renouvellement d’un médicament – en dehors de tout contrôle de dosage- où un moment d’échange convivial dans une grande solitude, j’avoue avoir bien du mal à imaginer l’intérêt de ce type de consultation… et comment justifier les tarifs identiques à ceux d’une consultation « pour de vrai »…?

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