La fin de vie sujet de société, faire évoluer la loi.
La fin de vie est un vrai sujet de société qui doit être abordé dans une approche bienveillante et humaniste d’une SOCIÉTÉ SOLIDAIRE, INCLUSIVE ET ÉMANCIPATRICE, comme le déclare le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE)
Dans les décennies récentes, le rapport de la société française à la mort a évolué. La mort était autrefois au cœur de la vie quotidienne, inscrite dans un cadre symbolique et rituel. De plus en plus taboue, la mort s’est progressivement effacée de l’espace public avec un recul des rites funéraires associant familles et voisins.
L’approche de la mort et de la fin de vie ont évolué car, depuis quarante ans, la médicalisation a permis d’allonger la durée moyenne des maladies et il est devenu admis que « mourir prend du temps et constitue une période à part entière»
La fin de vie , le CESE dès 2018 en traite et en 2022, saisi par la Première Ministre il engage une réflexion.
Fort des représentants de plus de 80 organisations structurées en 19 groupes le CESE constitue le meilleur outil de la démocratie participative bien représentatif de la société civile. Après avoir réalisé un bilan sur les difficultés d’application du cadre actuel, (celui découlant de la loi CLAEYS-LEONETTI), le CESE émet un avis le 9 mai dernier en formulant 13 préconisations portées à l’attention du Gouvernement en vue d’une prochaine loi.
Cet avis prend donc en compte les propositions de la Convention citoyenne qui s’est achevée le 2 avril 2023. Il s’est ainsi nourri des travaux de cette convention mais aussi des auditions et entretiens de généralistes et de spécialistes du sujet, d’aidants, de proches.
Sur la fin de vie, Vivre l’Yonne considère que :
- la mort ne doit pas être un tabou,
- la douleur doit être combattue,
- chacun doit choisir lui même , quand il le peut, seul ou mieux avec l’aide par exemple de son médecin, ce que sera sa fin de vie en rédigeant ses « directives anticipées«
Vivre l’Yonne veut pour participer au débat sur ce sujet éminemment grave qui nous concerne tous. Pour en parler : Vivre l’Yonne sur France bleu. Nous voulons donner le maximum d’informations en organisant une conférence-débat, dont le contenu est le suivant :
La fin de vie, pourquoi Vivre l’Yonne s’engage.
Vivre l’Yonne a pour but de soutenir et défendre les familles. La fin de vie est une épreuve pour le patient et pour l’entourage, il est donc naturel que notre association engage une réflexion sur ce sujet important.
La mort est devenue taboue dans notre société, les corps sont mis au frigo, finies les veillées de prière autour du mort, ces moments de fraternité, de partage de souvenirs. L’individualisme progresse, les familles sont souvent dispersées, éclatées, elles sont de plus en plus démunies devant la fin de vie et la mort.
La mort est un passage, c’est un acte qui doit faire partie de la vie sociale dans le respect de la dignité de tous, vulnérables ou non, et des croyances de chacun. Comment faire son deuil lorsqu’elle est mal vécue ? 97% des membres de la convention citoyenne estiment que le cadre actuel d’accompagnement de la fin de vie doit être amélioré.
Nous avons voulu cette conférence, pour permettre à chacun de trouver des repères dans le débat sur « l’accès à l’aide active à mourir » et de s’exprimer.
73% des membres de la commission citoyenne sur la fin de vie se prononcent en faveur de l’ouverture de « l’accès à une aide active à mourir » mais les opinions sont très nuancées sur les conditions d’ « accès à l’aide active à mourir ». Il s’agit de prévenir les dérives possibles : le choix et la volonté du patient doivent être respectés, il faut qu’il puisse les exprimer. Quels « garde-fou » poser ? Comment préserver les plus vulnérables ? Quelle éthique ? Autant de questions qui alimenteront nos réflexions.